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Les saignements génitaux chez la femme ménopausée 23-06-2021

Les saignements génitaux chez la femme ménopausée

La ménopause correspond à l’arrêt définitif des menstruations. Une femme est dite ménopausée lorsqu’elle n‘observe plus ses règles durant 12 mois consécutifs. Tout saignement génital survenant chez la femme ménopausée est toujours anormal et impose la recherche systématique d’une cause afin de proposer une solution thérapeutique adéquate. On parle encore de « métrorragie post ménopausique ». Il s’agit d’un motif fréquent de consultation.

Les causes

Tous les compartiments de l’appareil génital féminin peuvent être à l’origine des saignements (figure1).

Au niveau du vagin : une atrophie (amincissement) avec sécheresse de la paroi vaginale responsable de rapports sexuels plus douloureux peut provoquer des lésions et des saignements. Une infection vaginale peut également être la cause d’un saignement.

Au niveau du col de l’utérus : une inflammation (cervicite) ou un cancer du col peut se manifester par des saignements.

Au niveau du corps de l’utérus : l’on pourrait évoquer le cancer de l’endomètre qui constitue la grande hantise devant des métrorragies post ménopausiques. Autre cause : la présence de polypes endo-cavitaires qui sont des excroissances bénignes au niveau de l’endomètre. Attention au « polype sentinelle » qui bien que bénin, pourrait masquer une lésion maligne adjacente. Le fibrome utérin peut aussi être une cause de saignements génitaux. Un traitement hormonal substitutif mal adapté peut occasionner la survenue de saignements génitaux par le biais d’une prolifération importante (hypertrophie) induite de l’endomètre.

 

Au niveau des ovaires : un kyste ou un cancer de l’ovaire peut se manifester par des saignements et des douleurs pelviennes.

A côté des causes suscitées dites organiques, l’on pourrait évoquer une origine fonctionnelle aux saignements dus à une atrophie de l’endomètre, conséquence de l’arrêt de la sécrétion hormonale ovarienne à la ménopause. Cette cause fonctionnelle n’est retenue qu’après une recherche étiologique minutieuse qui ne met en évidence aucune cause organique.

 

Explorations à visée étiologique

Dans la recherche d’un diagnostic, des examens complémentaires devront être réalisés :

  • L’échographie endo-vaginale pour explorer l’endomètre, l’utérus et les ovaires, 
  • L’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) effectuée en 2ème intention après l’échographie.
  • Un frottis cervico-vaginal pour rechercher des lésions précancéreuses du col de l’utérus.
  • Des prélèvements vaginaux bactériologiques pour identifier une infection vaginale. 
  • Une hystéroscopie diagnostique pour visualiser la cavité utérine et réaliser des biopsies (prélèvements) de l’endomètre. 
  • Une biopsie du col de l’utérus pour rechercher un cancer.

 

Traitement

Le traitement sera fonction de la cause. Ainsi, en cas de traitement hormonal mal dosé, un réajustement de la dose pourrait être envisagé.

Devant une infection, un traitement antibiotique sera entrepris.

Un fibrome ou un polype responsable du saignement pourrait être retiré cours d’une intervention chirurgicale. L’ablation totale de l’utérus pourrait être réalisée.

En cas de cancer, une prise en charge pluridisciplinaire sera mise en route (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie).

 

Retenir que…

Aucun saignement génital à la ménopause ne doit être considéré comme mineur. Sa survenue même minime ou transitoire doit faire l’objet d’une consultation gynécologique pour une recherche étiologique et un traitement adéquat.

 

Source : BAAB magazine

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